• Incertitudes.

    Ceux qui m'exaspèrent à attendre que je parle, ceux qui veulent m'arracher les mots de la bouche. Ceux qui ne connaissent pas la définition du mot respect, et autres mots que l'on aligne trop facilement sans forcément les penser. Les regards hypocrites, les curieux, ceux qui préfèrent ignorer, ceux qui préfèrent y régner. Les autres qui oublient, le moindre petit sourire reçu, chaque détail qui se grave. Soupir. Les gravures ne sont plus éternelles, chaque chose se soigne, se comble. Il parait. Je ne sais toujours pas faire. La petite fille qui attend patiemment que je tienne ma promesse, les paroles dites pour la réconforter, la rassurer ne serait-ce qu'un peu, de ces choses que je ne pourrais même jamais faire, et les choses plus futiles que je ne prends pas le temps de faire. Mais je me permets de critiquer ces enfoirés qui ont de belles paroles, qui s'envolent souvent. Trop souvent. Lui. Lui, et ses parents qui ne s'entendent plus, moi qui trinque en essayant vaguement de lui faire comprendre que ce n'est pas étonnant, quand on n'a plus de vie privé depuis plus d'un an. Mais lui. Lui, qui n'est même pas capable de quitter une fille qu'il ne connait que depuis deux ans, lui qui se permet quand même de dire à ses parents de se séparer, parents ensemble depuis une éternité. Amoureux, quand même. Lui, égoïste toujours. Pense à son bien-être sans se soucier des sentiments, qui ne pense qu'aux occasions. D'être tranquille, bonheur d'une pièce vide, d'une mère qui se casse, espoir. Croit en une pitié qui n'existera jamais, croit que je console, que les petits malheurs font regretter, font revenir. Croit qu'on passe l'éponge sur une tonne de sous-entendus blessants. Amour, toujours. Lui, tout pour moi, rien pour lui mais tout pour lui. Tout. Embrouillée, fatiguée. Espoirs d'un lendemain qui ressemble à hier, qui efface hier. Je ne sais plus. Perdue dans le vague. Des falaises, des sommets, des chutes, des fracas. Bruyants, envahissants. Je n'ai jamais su. Peut-être. L'attente, trop longue, trop, trop tout, trop rien. A la fois. Ne plus y croire. Mensonge, menteur. Tous faux. Les sourires, les regards, les promesses, les sentiments, les cœurs. Les personnes. Lui. L'Autre, qui fait semblant de ne pas voir. Amour qui n'est pas partagé. Qui ne l'est plus. Qui ne l'a jamais été, peut-être. J'y tiens, à mon tour de faire des sous-entendus dans l'espoir qu'il comprenne, que putain. Que putain. A quel point c'est long sans lui, à quel point il manque à ma vie. Il n'y comprend rien. Non, il fait semblant de ne pas comprendre. Ca l'amuse. Mon amour l'amuse, de savoir que quelqu'un le désire, pense à lui quand il ne pense qu'à une autre. De savoir que quelqu'un souffre, peut-être, pour lui, à cause de lui, des murs, des espoirs qu'il donne et retire aussitôt. Embûches, auxquelles je m'accroche, pleine d'espoir. Putain d'espoir. Je hais l'espérance. Toutes. Celle de s'en sortir, d'y arriver, de toucher un but. D'atteindre une cible. Un cœur. Rien qu'une personne. Espoir de merde. Qui ne m'apporte rien. Plus rien. Rien que ses lèvres, son sourire. Obsédée par les sourires. Les yeux qui brillent. Les vrais sourires. Ceux qui ne permettent pas au doute de s'infiltrer. Qui font s'envoler les déceptions. Tout ça, c'est de l'espoir. Rien que de l'espoir. Je ne sais parler que de ça. Même si je n'y crois pas, je n'y crois plus, j'y crois tellement, à la fois. Permission de vivre, de continuer, en se disant que. Peut-être un jour. A mon tour. En laisser une part aux autres. Faciliter la tâche de monsieur Espoir, se chiffonner.


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