• "C'est grave, dramatique, j'abuse grave du pathétique, mais j'me moque vite de tout ça avant que les cons le fassent pour moi."

     

    C’est marrant comme les regrets mettent toujours beaucoup de temps à s’installer. Je veux dire, à s’installer vraiment. Il suffit de peu. Une pensée et ç’en est fini de la paix.

    Je crois t'avoir vu le long d'un trottoir même qu'il pleuvait des cordes.
    Mais je crois t'avoir vu au bas d'un immeuble, boulevard de Vérone.

    J’ai déjà connu ça. Je ne pensais pas possible de vivre deux fois la même chose de façon aussi intense. Je ne pensais pas que quelque chose pourrait un jour être aussi forte que la première fois.

    Je pensais t'avoir plu un beau jour de Juin où l'on marchait tout comme,
    Comme deux amants perdus qui n'ont peur de rien, puisqu'ils croient encore.

    Je crois bien même que ça me faisait peur. C’est un sentiment étrange. Ou plutôt un mélange de sentiment. Entre plaisir, frustration et douleur morale. C’est indéfinissable, en fait. On ne peut pas vraiment mettre tous ces sentiments en accord les uns avec les autres.

    Mais je crois t'avoir vu le long d'un trottoir tu étais ivre mort.
     J’ai pensé n'avoir plus à lever la tête et à soulever ton corps.

    Je ne vis pas vraiment, je pense trop aux conséquences. Les retombées sur des gens qui n’ont plus vraiment de place dans ma vie et qui en garde pourtant une trop importante dans mon cerveau masochiste.

    J'espérais t'avoir cru quand tu disais qu'un jour on fuirait vers le nord,
    Comme deux amants perdus qui n'ont peur de rien puisqu'ils croient encore.

    Je ne suis que retenue, c’est comme ça que j’ai grandi. Dans la retenue des sentiments qui devraient pourtant faire partie des plus agréables à vivre. Et dans l’expression des sentiments les plus inutiles. Dans la colère. Dans la futilité.

    Mais c'était juste une ombre, c’était juste une silhouette qui ressemble à toi,
    C’était juste une ombre,
    je recherche quiconque te ressemblera.

    Je n’ai pas beaucoup d’expériences dans le domaine, mais je sais que je croirais toujours qu’il ne peut pas y avoir pire ou mieux. Je crois toujours avoir atteint le sommet et ensuite, quand vient l’heure de vivre les désillusions, je me dis que cette chute sera la plus longue. Ca a quelque chose de réconfortant et à la fois d’angoissant.

    Mais c'était juste une ombre, c'était juste une silhouette qui ressemble à toi,
    C’était juste une ombre
    , je recherche quiconque te remplacera.

    Je crois peut-être un peu au « un pour une vie ». J’ai du mal à imaginer autre chose, j’ai envie un jour de me poser et d’avoir enfin une certaine tranquilité. Mais au fond, à chaque chute, le remplacement n’est pas envisageable. Deux fois j’ai cru être passé à côté de quelqu’un d’important. Deux fois j’ai fini par m’en remettre.

    Mais je crois t’avoir vue, tu embrassais un homme au milieu d’une arène
    Je crois qu't'as confondu était elle blonde ou brune la trouvais-tu mignonne ?

    Je suis assez ridicule dans ma façon de vivre trop, et à la fois trop peu.

    Mais je crois t’avoir vue croisant son regard la main sur son épaule
    Je crois t'as confondu c’est pas la première fois que ton cerveau déconne.

    Je suis assez ridicule dans ma façon de revivre tout, des mois plus tard, et de remplir ma tête de peut-être que. Il y a tellement chose…

    Mais je crois t’avoir vue, pas plus tard qu’hier, je te distingue dans le monde.
    Des images de toi, j’en vois 25 à la seconde.
    Mais je crois t’avoir vu, de mes propres yeux,
    J’en suis presque sûre, j’en mettrais ma main au feu.

    Peut-être qu'un jour je vivrais ça de façon plus... "normale". Je ne suis pas sûre de le vouloir vraiment mais ça a quelque chose d'attirant, de vivre les choses légèrement sans investissement. Juste se satisfaire du moment présent.


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