• A rester assise sur ces chaises, parmi eux. Puis elles. A les voir tous bosser, bailler, penser, se regarder. Se sourire. Et ces sourires qui se parlent. Ces regards qui se croisent. Sans ne jamais se poser quelque part.

    Les petits bouts de papier griffonnés de petits mots qui volent de mains en mains, du devant jusqu'au fond, de la gauche vers la droite. Diagonal. Aussi.

    Le voir s'arracher la peau autour des ongles. Et regarder ce sang qui commence à venir. Faire des traits partout avec son stylo cramé. Et penser que.

    Il fait des bulles et il s'en fout. Et ce prof qui admire notre bordel. Qui pense que tout le monde fera comme lui : se taire. Et penser que.

    Il s'en fout, il se pourri. A le voir sous ce préau, qui ce gèle. A se mordre les lèvres. Avec cette écharpe remontée jusqu'aux yeux. Et cette capuche enfoncée au plus possible. Et ce bruit.

    Qui te tire de tes pensées. La calculette qui est tombée. [En cours d'anglais, ouais]. Et ce prof qui te fixe. Qui insiste. Et tous. Eux. Qui te regardent, qui rient, qui sourient. Te donnent le vertige. Tu laisses ces morceaux étalés par terre.

    - Je ramasserais plus tard.

    Ton voisin qui rigole comme une casserole. T'attends que le prof tourne enfin le dos. Tu proposes un jeu à ton voisin. Sans trop lui laisser le choix de la réponse.

    - On joue à pousse-pousse.
    - C'est quoi ce jeu ?

    Y'a pas de meilleurs façon d'expliquer, que de mettre le jeu en pratique.

    Tu pousses sa trousse. Un peu. Un peu. Un peu.

    « Bam. »

    Tout éparpillés par terre. Tout. Dans le bruit.
    Le voisin qui te fixe. Avec un drôle d'air.
    Tu hausses les épaules.

    - Bah quoi ? Ca c'est du pousse-pousse!
    - Il est naze ton jeu.

    Puis t'as ce tic. D'hausser les épaules encore une fois. Avec un sourire.

    - Alors il doit te plaire.
    - Bof, pas le jeu.

    Et une suite, qui te fait rire un peu trop.

    Et ce prof qui gueule.
    - Dégagez tous les deux.

    Ramasser la calculette, les stylos qui trainent. Les livres et les cahiers. Se casser.

    On n'a pas un peu eu ce qu'on voulait, là ?


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  • Quand les habitudes se perdent alors qu'on ne cherche que des repères. Quand ils se retrouvent, qu'on se met de coté, qu'on essaye de se faire gentiment oublier. Quand on oublie ce que deviennent nos mots qui ne veulent plus sortir que d'une façon strident.

    Quand il n'y a que ce bloc pour me connaitre, même mieux que moi-même. Mieux que quiconque. Lorsque que l'écran noir ne laisse apparaitre que ces fleurs. Fanées. Naissantes.

    Même les naissances, quand elles deviennent inutiles et futiles. A tes yeux. Que même cette putain de feuille traine encore sur ta moquette, depuis des mois déjà. Tu ne l'a pas ramassée. Ni lue. Toujours au même endroit.

    Quand il n'y a que ce trop plein de vide pour te rappeler que quelque chose te manque. Quand tu me réponds que ce n'est que la clope. Que ce genre de chose, ce n'est qu'à la télé.

    Alors y'a quelques mois, encore, je vivais dans un feuilleton, c'est ça ?
    Alors dans quelques mois, même avec enormément de temps, ça ne sera plus jamais comme ces quelques mois auparavant.

    Hum.

    Et j'ai mon stylo qui coulait sur mon matelas. Des taches de bleu. Des taches d'enervement. Qui foutent le camp. Sans autorisation.

    Et j'ai cette plume qui me glisse entre les doigts. Qu'en a marre de tout, elle aussi. Elle se pete en deux et se retrouvent remplacée par une bille.

    Tiens, ca me rappelle quelque chose.

    Alors je ne dis pas oui et je ne dis plus non.

    Je reste ici et je répète "peut-être" un peu trop souvent. Je ne suis plus crédible quand j'arrete de faire semblant alors... Et je parle trop quand je me souviens qu'on me ment.

    Et je me retourne tellement rarement pour regarder qui est là. Je préfère encore te dire que tu peux foutre le camp. Comme la plume. Comme l'encre. Comme les taches. "Pauv' tache". Sans avoir à les devisager. Sans être dévisagée.

    Je ferme, juste un tour parce que je sais bien que le second ne sert jamais à rien. Ce n'est qu'une perte de temps.

    Je la fait tourner en rond, je me pose, je m'autorise. Je me cache pour aller mieux. Et ne pas prendre le risque d'être devant leurs yeux.

    Comme un délit.
    Et l'encre qui dégouline.

    Et si. Je dis que. Je deteste.
    Le contraire. Ca voudra dire.


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  • J'avais juste envie de changer de blog, et finalement, je crois bien que je vais changer de tout, en gardant juste des reste de par-ci, de par-là.

    Parce qu'assez d'être comme un mouchoir. Celui qu'on jette. Celui dont on se sert juste lorsque l'on ne va plus aussi bien. Celui qu'on prend quand on veut, et qu'on jette quand on veut. Qui ne dis rien et ne montre rien.

    Alors je dois faire quoi quand on me dis d'être patiente alors que ca fait deux mois que je le suis ? Alors je fais quoi quand on me dit d'assumer mes conneries dont je ne connais pas l'existence ? Alors je fais quoi quand je sais que ca sera trop dur et que tout se recassera bien trop tôt ? Alors je fais quoi quand je sais d'avance que la suite est foutue ? Alors je fais quoi, quand je ne sais pas ce que je veux, quand je veux tout, quand je ne veux plus rien ?

    Et que j'en ai marre de chercher des réponses dans les yeux des autres. Et que j'en ai marre de fouiller et de faire le tri dans tout ces mots. Et que j'en ai marre de me remémorer les moments passés trop mal ou trop bien pour être raconter. Et que j'en ai marre d'avoir besoin de me vider la tête sur papier ou sur écran.

    Ca deviendra quoi au bout du compte ? Des mots balancés au hasard sans réfléchir ni même me servir. Des mots que je relis et qui me rappellent tous à quel point j'ai pu être conne. Des gens que je revois juste par images bien trop floues devant les yeux, dans ma tête.

    Une tête trop pleines de drôles d'idées qui s'accumulent et qui ne demandent qu'à être réalisées. Une tête trop pleine de personnes toutes plus importantes les unes que les autres. Et un coeur trop petit pour vouloir toutes les accepter. Ou le contraire.

    Et je fais quoi lorsque j'en ai assez d'être patiente, d'être calme, de dire amen, de faire semblant d'aller bien. Et tu crois que je fais quoi quand je me casse trop vite le soir. Et tu crois que je fais quoi quand je met une eternité à donner signe. Et tu crois que je fais quoi quand je suis des heures enfermées. Et tu me crois vraiment quand je te réponds oui tous les jours, à cette même question qui reviens sans cesse sur toutes les lèvres.

    Et je fais croire que tout est parfait, que le sourire aux lèvres et que tout s'envole. Et j'écris des notes bien trop longues pour être presque sure que personne n'en lira la totalité. Que personne n'osera comprendre le fond, que personne.

    Et je fais quoi quand je deviens parano et que je m'imagine des trucs qui peut-être sont faux mais me paraissent assez vrais pour m'arracher ces quelques larmes.

    - Ca fait deux mois que j'attends.
    - On est deux dans ce cas.

    Et je dois faire quoi quand on me sors ça.

    - Ben oublie moi et continu ta vie.

    Et je dois faire quoi quand on me sors ça.

    - C'était bien, avec elle ?
    - ...
    - Alors ?
    - J'aime pas tes questions.

    Et je dois faire quoi quand j'aime pas les réponses de mes questions connes qui n'ont qu'un but, celle de me faire mal pour me rendre compte que.

    Et quand on me sors des phrases qui blessent, sans aucun détours, sans y penser, je dois assumer aussi ou j'ai quand même le droit de dire "fermes ta gueule et va te faire foutre" ?

    Et quand j'en dis trop comme dans cette note, j'ai le droit d'assumer ou je dois censurer ?

    C'est un peu con ce besoin urgent d'aller mal pour que j'ouvre enfin les yeux sur notre réalité. C'est un peu con ce besoin urgent que j'ai de vouloir vomir. C'est un peu con ce besoin urgent que j'ai de vouloir canaliser. C'est un peu les besoins urgents. Genre avoir une envie pressante d'aller aux chiottes quand t'es en plein devoir, c'est un peu con pour toi. Ouais non c'est vrai, t'as plus de devoir...

    C'est complètement maso de s'attacher aux gens de cette façon là.

    Et on dois faire quoi quand on a envie de s'enfumer la tête à longueur de journée alors qu'on ne fume pas.

    Et je fais quoi quand j'ai l'impression d'être trop persuasive ou tellement chiante que plus personne n'ose insister.

    Un peu d'implication, trop de possessivité, un peu de vide, trop de ça.
    Et comme elle dit "La vraie vie à mon avis est ailleurs". Non pas "où vivent les sirènes, non pas "aux portes de l'Eden", non pas "au paradis même". Mais ouais, "là où le courant nous mène". Et "tout reprendre à zéro".

    Et laissons nous partir comme nous sommes venus.


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  • Moi aussi je sais faire des tests.

    Parce que là-bas, c'est tout cassé de partout. Même les gens se sont cassés, alors. Je suis la mode un peu, pour une fois. Je sais, c'est trop la classe.

    Alors, peut-être que je continue là-bas, pour le moment, j'attends sagement la suite. Puis si ca reste toujours aussi pourri, je fais ma migration, à mon tour. Une migration longue durée, hein, faut pas déconner.

    Puis ici, au moins, euh, bah. Nan rien, toujours.

    Et encore, je suis la mode, pour une fois. Je fais moi aussi, une note inutile. (Hein? comment ça toutes les notes sont inutiles? Meuh non!).

    Et d'abord, j'aime bien visiter les autres services de blogs.

    Et comme dis un certain ... monsieur. Ca en bouche un coin.©

    Bah moi je bouche une partie du trou de blogg.org. Et je m'en va agrandir le trou là-bas. Et na, personne en reviens.

    Ils sont tous mort, tralalère. Moi je revis, grâce à mon super blog aux pouvoirs magiques.

    Nan mais sérieusement, y'en a qui ont pleuré. Je trouve ca grave, vraiment. Mais bon, chacun son truc.

    Nan mais sérieusement, y'en a qui ont pleuré. Alors moi je continu de sourire en silence. Dans le silence. Et aussi parce que sourire pour ne pas.

    Paraitre.

    Puis j'aime bien ici. C'est tout gris. Mais ca peut-être tout rose des fois aussi. Je parle de la couleur hein, pas des textes. Tss!

    Assez de blabla.


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