• Je passe mon temps à tout ruminer, à me dire que c'est injuste, ou dégueulasse. Peu de choix. Et je me bouffe le même menu depuis deux semaines. Depuis que j'ai appris. Ca faisait que trois mois, trois petits mois que je ne l'avais pas vu. Et je retrouvais quelqu'un qui paraissait 15ans de plus. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est la fin. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il le sait, et qu'il ne dit rien, qu'il tente de faire bonne figure, mais qu'il sait. Ce n'est plus de la peur, c'est de la douleur. Celle de savoir qu'un matin, un jour, un soir, on apprendra que c'est fini, qu'on dira à qui veut bien l'entendre que c'est bien mieux comme ça, parce que tu sais, il ne souffre plus maintenant. Et personne n'en pensera un mot. Mais ça fait toujours bon effet de dire ça, lorsqu'en réalité on ne pense qu'à sa gueule, à cette peine et cette douleur qui ne nous quitte pas. On se dira qu'on finira de la même façon, à souffrir sur un lit, à dire aux gens de ne plus venir, à leur dire de téléphoner, parce que c'est bien aussi, le téléphone. Parce qu'on verra dans leurs yeux qu'ils ont mal, qu'ils sont mal, qu'ils sont dégoutés.


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  • C'est bien con de se croire dans une blague dont on ne voit pas la fin. On attend le ahah, c'était pour... mais c'était pour rien du tout. C'est juste une réalité qu'on n'ose pas croire. On s'attend à un retour à la normale. Et c'est cette habitude de vivre comme ça, qui devient la nouvelle norme.

    Au bout de quelques temps, on n'arrête d'y penser. Alors qu'on s'était juré de ne jamais oublier. De ne jamais passer un jour sans y penser. On s'en veut de tout, on n'y est pour rien. Et au fond ? Ca ne changera rien.

    Tu peux avoir mille regrets, mille remords, tout ressasser, te détester, les détester.

    Ca ne changera rien.


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  • J'aurais compris que le jour où l'on s'égare, on ne se retrouve plus jamais. On a beau essayer de serrer les mains un peu plus fort, de redouter les lendemains, on se retrouve toujours au même endroit. Le même endroit en un peu moins beau, en un peu plus froid. Chaque jour un peu plus de distance malgré tous les efforts pour se rapprocher.

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    Les efforts n'y changent rien, je crois. Le naturel manque trop vite, les doutes sont trop présents, l'intéressé est trop absent. Mais on y croit. Parce qu'on s'est aimé, qu'on est obstiné, naïf et un peu con. [...]*.

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    Un entêtement qui nous enferme dans un cercle si vicieux que l'on s'y plairait presque. Autour, plus rien ne compte. Même si les yeux sont grands ouverts, tellement ouverts que tu as entièrement conscience que ce n'est plus possible, qu'il faut absolument arrêter de le chercher, tu continu de te dire « Et si on faisait ça, peut-être que... ». Parce que tout au fond, on continu d'y croire, on ferme les paupières aussi fort que possible pour ne pas voir que l'amour n'est plus le même.

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    Ou qu'il est tout simplement disparu.


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  • Je ne sais pas comment on arrive à ce point. Au point où l'on en vient à enchaîner toutes ces choses sans peut-être même s'en vouloir rien qu'un instant. Au point d'être si libéré face aux autres, de ne pas avoir de remord. D'être tout simplement libre. Multiplier, encore et encore. Je ne sais pas comment continuer à aimer, comment continuer à défendre, comment fermer les yeux devant la merde et comment continuer à vivre sans avoir l'envie de se mettre une balle.

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    J'aurais aimé savoir le nombre de minutes, d'heures, de jours, écoulés avant d'en arriver à ce point où le demi-tour devient impossible. Juste pour avoir une idée.


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  • J'arreterais de m'obstiner que ce serait pas plus mal. Ca me mene à quoi d'attendre ?

    A une grosse bulle tellement vide qu'elle en est pleine.

    Alors je ne sais plus trop et je regrette. Pour changer. Je ne sais plus quoi faire parce que j'ai perdu mon temps et que je le perds encore, mais je ne sais rien faire d'autre. Je pensais que c'était rattrapable, mais non, le temps ça se rattrape pas, ca s'arrete à peine quand tu te casses la gueule et au fond : heureusement. Je perds mes habitudes prises à la vite, je me retrouve avec des filles de mon âge à qui je donnerais facilement 5 ans de plus, résultat j'ai l'impression d'être une gamine et j'ose à peine dire "non, tu vois, ça me fait chier de faire la route avec toi". C'est pas que j'ose à peine, c'est que j'ose pas du tout. Du coup je me tape des kilomètres assise près d'une fille que je connais à peine et qui me raconte sa vie, ses sports, ses copines et mon connard. Je sais jamais quoi lui répondre, tout simplement parce que je m'en tape de savoir que la danse c'est dur, que le hand c'est super, qu'une equipe c'est soudé, que 3h de travail par jour c'est limite sur humain selon elle, qu'il est doué pour les glaces et qu'elle croit sans doute que je connais le moindre déplacement du connard. J'en ai rien à foutre et ça m'emmerde d'avoir que ça à écrire quand...


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