• Na, là c'est assez long. Oui, je rajoute des phrases au début même une fois que j'ai fini de tout écrire ...


     


    Comment ça encore ? Bah ouais, encore. En même temps, ce n'est pas pour eux. Juste pour moi alors. J'ai lu quelque part, qu'on construisait nos souvenirs. Je ferais peut-être mieux d'écrire tout ca qui va bien alors, mais c'est dur à faire. Alors je reste dans mes idées un peu tristes qui, une fois écrites, m'aide un peu pour m'enfoncer encore plus. Mais tu sais, je crois que c'est le but que je recherche. Me faire couler toute seule, ca évitera à certaines d'en avoir l'occasion. Les remords ne reposeraient que sur moi.


    J'ai passé une soirée de merde, dommage, la journée n'avait plutôt pas trop mal commencé. Même si j'ai passé la matinée enfermée dans mon manteau dont j'avais coincé la fermeture ... je sais, je suis douée dans ce genre de connerie. J'ai quand même réussi à la débloquer, à l'aide de superwoman. Aujourd'hui, j'ai beaucoup été seule, je n'ai pas beaucoup souris, je n'ai pas trop ris.


    Y'a un quelqu'un qui est venue chez moi avec sa copine. Je ne la trouve pas belle, je ne la trouve pas bien. Je trouve juste qu'il mérite mieux. Puis je me dis que, on n'a que ce qu'on mérite. Je deviens de moins en moins bien. Je ne suis plus quelqu'un de bien. Ouais ce qui est pas mal, c'est que j'ai conscience qu'un jour, je n'avais pas une mentalité aussi merdique qu'aujourd'hui. Quoi, déjà blasée ? J'aurais plutôt envie de crever, vois-tu.


    Aujourd'hui aussi, j'ai beaucoup menti. Mais ca c'est tous les jours. Quand je réponds oui quand on me demande si ca va. Parce que ouais, moi ca ne va jamais de toutes façons, alors voila. Inutile de me poser cette question. Oui, je me suis fait mal un peu, mais il m'a dit que ca passerait. Alors ca va passer. Comme toujours. Comme quand. Un an quand même. Ca passe vite.


    Aujourd'hui encore, quelqu'un m'a dit que dans chacune de mes phrases, il y a une insulte. J'ai essayé de m'écouter parler, chose très difficile... et ouais, c'est vrai. Chacune des mes phrases est bien ponctuées. Surtout quand je parle à des filles. Je ne cherche même plus à comprendre pourquoi. Sans doute parce que ce sont toutes des salopes. Alors peut-être que dans le fond, il a vraiment raison. Je ne sais pas comment je fais pour en venir à me dire ça. Je crois que quelque chose me pousse très fort, dans le dos. Et je ne sais pas si c'est l'envie d'émerger ou l'envie de couler. J'ai envie de dire, faut y penser. Puis merde, je n'ai pas que ca à faire. Le peu de bon temps que j'ai, j'essaie de me le garder et de le protéger.


    Ce soir, j'ai dit tout plein de bêtises. Je ne sais pas encore si je regrette. Ca viendra bien assez vite. Faut pas s'en faire pour ça. Même si ce n'est pas le cadet de mes soucis. J'ai pas eu le courage de dire avec qui, je n'ai même pas eu le courage de dire pourquoi. J'ai envie de dire « tu m'as lâchée alors que t'avais dit que tu resterais ». Mais là, ouais, tu va te reconnaitre vite fait bien fait. Puis j'imagine plutôt bien la suite.


    J'ai beaucoup pleuré, le tout en silence sans que personne ne s'en rende compte. Même s'ils étaient tous à coté, je crois qu'ils ont mieux à faire. Je suis sortie un peu et ca m'a suffit pour faire tout plein de conneries. Aller voir des gens qui se foutent encore plus de ma gueule, là encore je me dis que je fais ça juste pour m'enfoncer encore un peu plus. Jusqu'à aller mendier les baisers. Jusqu'à appuyer sur toutes les sonnettes en bas de l'immeuble pour que quelqu'un m'ouvre enfin quand toi tu n'as pas le courage de répondre. Même si tu sais. La personne en bas qui attend, c'est quand même celle.


    Même si je savais que je risquais un peu beaucoup pas mal de choses, pas importantes mais tout de même. Je n'aime pas décevoir et aujourd'hui tu vois, j'ai l'impression d'en avoir déçu plus d'un. Plus d'une aussi. Je me suis beaucoup déçue aussi, tu sais.


    J'ai encore frappé contre ce mur, un peu dans le vent beaucoup dans le dur. Oui, j'ai le poing tout abimé. On me prend par le poignet, on regarde, on me fait la morale et puis on oublie. Pardon mais parfois, j'ai les nerfs qui me lâchent un peu, je ne leur demande rien, ils se barrent en vadrouille. Et quand ca lâche, ca devient presqu'un art. On me prend par le poignet, on serre un peu trop fort. Et pour me remettre les idées en place, tu sais bien qu'il n'a rien de plus simple. T'as juste à me nommer, t'as juste à me ramener dans ma réalité. T'as juste à. Ouais, ce n'est vraiment pas compliqué.


    Ouais c'est vrai. Je ne ressemble à rien, surtout en ce moment. Rien de rien ca n'existe pas. Comme moi. Je ne suis rien de rien. J'ai vu tous ces connards dans le hall, qui fumaient leur merde comme des détraqués, qu'ils sont quand même un peu beaucoup. On me laisse parmi eux juste comme ça, parce que tu crois peut-être que je suis comme eux. Surement. Un peu détraquée. C'est vrai que ca fait loin, à pieds. C'est vrai que j'étais congelée quand je suis enfin arrivée.


    Le plus vrai dans tout ça, c'est que t'étais là pour me regarder arrivé, même si tu étais bien caché. Que tu n'as pas ouvert cette saloperie de porte, que tu m'as forcée à sonner un peu partout, à me rendre détraquée. A me laisser avec ces fous. Et quand j'ai réussi à rentrer, avec tous ces connards pour critiquer. T'as rien trouvé de mieux que d'ouvrir ta porte sans me dire d'entrer. Alors on force. On entre, on voit le résultat. Tout ce qui n'est pas à moi. Encore moins à toi. On fait genre qu'on ne voit rien. Que ce n'est pas grave et que t'façons, on n'est pas mariés. Encore heureux tu me diras. Frapper. T'es qu'un connard, un connard... Tu fais chier. J'y vais. Et c'est là. Que tu vérifies, que tu prends peur. Que je vois juste cette petite lueur qui me fait dire que peut-être. Celle qui me faisait un peu peur. Celle qui me manque, aussi.


    Je sais bien que je me plais à croire tout ça. Que ça plus ça, fait forcément ça. Je sais bien que j'ai compris que rien n'est aussi simple. Puis après tout ça, y'a tous ces mots qui te résonnent dans le trop plein de vide de ta tête. Ceux qui vont te faire gerber. Et te mettre plein de truc dans la tête. J't'aime plus.


    C'était bien tenté, tout ça. On rentre chez soi, tant bien que mal, on n'a pas trop le choix. Les larmes qui gèlent un peu sur tes joues. Tu t'en fous, il fait noir, y'a plus personne pour te voir. Tu te vides la tête sur ton écran. Tu relis tes mots, une fois, cinq fois.


    Tu regardes ton téléphone, celui que t'as posé entre quelque part et nulle part, avant de partir te détruire. 123, ton répondeur, un peu ton meilleur ami, celui qui ne ment pas. Après, va savoir. T'as un message. Deux messages.


    Le premier qui te fait sourire. Qui te fait regretter les mots dit dans le vide d'un écran d'ordinateur. Une voix que tu entends trop rarement. Une personne qui t'entend plus que rarement. Quelqu'un...


    Le deuxième qui n'est qu'une continuité de la visite. Ce n'est pas que [les mots qui font mal]. C'est juste que je te l'ai déjà dit. [Les mots qui font encore plus mal], simplement. Non désolée, je suis vidée. Je n'arrive qu'à écrire quelque chose qui ne sera jamais envoyé. « Vivement que tu t'casses, [...] ».


    Ecrire pour ne plus oublier. Parce que j'ai dit « j'ai un peu fini, un peu comme on fini un roman ». J'ai voulu le rouvrir, j'ai vu ces quelques pages blanches. Je les ai remplies. Je n'ai pas choisie la meilleure des fins, parce qu'elle n'était pas pour moi. Alors j'ai noirci tout ça comme je pouvais. Je crois que je l'ai bien rangé, maintenant. Va savoir.


    Demain, je saurais même remplacer ces quelques lignes qui disaient que je devais y aller avec toi. Je me dirais même « T'es qu'un connard, un connard. T'es facile à remplacer. ».


    Je ne sais pas pourquoi mais je crois aussi que, je regretterais bien vite cette note. Va savoir pourquoi j'ai dit ou fait ça, aujourd'hui.


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  • Ne pas avoir le temps pour y penser, ou ne pas en avoir l'envie tout simplement. Ne pas prendre le temps de le prendre, ce temps. Il s'écoule on fait quoi, on l'admire tranquillement. Sans en avoir l'air. Ouais si, un peu trop en fait. Il plane un peu trop.  Aussi il regarde un peu trop, pas assez de trop. En gros ca donne du tout ou rien.

    Il a ses yeux qui pourraient être un peu trop beaux, mais il préfère leur terne plutot que de leur donner ce qui leur manque. Tant pis pour leur gueule. Il n'a pas d'espoir, aucune envie. L'impression de tout avoir. C'est laid d'être blasé. Son air glacial et eux aussi. Ca représente un peu beaucoup ses pensées. Sans doute.

    Je lui avais dit que je m'en foutais, parfois faut me croire, m'écouter. C'est pas toujours facile à avaler, mais je ne dis pas que ça. Des conneries. Ouais ca va, j'ai dis presque. T'affoles pas. Je ne veux plus m'asseoir sur le rebord de cette fenêtre, pour rester dans le froid et regarder tout ça crever. Sans réagir pour devenir comme. Tout ça.

    Me cracher sa fumée dans la gueule. Comme pour me dire, je t'emmerde. Il sait pourtant que j'ai l'habitude. Ca ne m'étouffe même plus, ca ne l'amuse plus non plus. Je sais respirer et même m'en tirer. Je sais aussi m'égratiner. Surtout quand le poing frotte contre ce mur, discrètement et dans le silence. Un peu comme toujours, il me dira.

    Je sais. Je ne sais pas parler, je ne sais qu'enchainer tout et rien. Je sais, je ne sais pas. Juste le fait que j'y crois un peu plus que lui, lui aurait suffit. Je sais, je n'ai pas le droit d'écrire tout ça. D'étaler mes états d'âme, le tout sans états d'âme. Autant monter sur un toit pour crier tout ce qui ne va pas. A la limite, ca ferait moins de mal. A la limite je m'en fous un peu. On se détruit comme on peut.

    Chacun sa drogue. La mienne n'est pas très loin. Si t'en as pas, tant pis pour toi. Ou peut-être tant mieux. Je n'en sais plus rien. Même si dans le fond, pour moi c'est tant pis. Je ne sais pas s'il me suit. J'ai un truc auquel me raccrocher, même quand ca va. Je m'accroche encore. Je pourrais presque dire que je suis sure de ne pas tomber. Et pourtant, je me casse la gueule bien trop souvent. Même si c'est rarement. Tout ça parce que je me mens. Bien sur que ça va, je ne sais pas faire autrement.

    Je ne sais même pas ce que je dois me dire. Alors ca tombe pas trop mal, je n'aime pas spécialement me parler tout seule. Je préfère m'écrire pour.

    Tas pas le droit de dire ça. T'as pas le droit de faire ça. T'as pas le droit de partir. Encore moins de t'enfuir. En gros.

    - Si je t'écoute j'ai le droit de faire quoi ?
    - De m'écouter.

    Même pas eu le droit au "c'est déjà beaucoup" habituel. Encore un poing contre le mur. Discrètement et en silence. Juste pour ne pas dire toutes ces choses qu'on risque de regretter bien trop vite. Ou peut-être, qui sait. Regretter de ne pas les avoir dites. Possible. Fort. Canaliser. C'est ça.

    On rentre un peu bousculé. On bascule. Un peu comme dans notre tête.

    - Tu t'es fait quoi ? T'es tombée ?

    Envie de répondre. Ouais, dans ma tête.

    - Non.

    Une réponse comme on les aime. Tous les sujets sont faux, de toutes manières.


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  • A rester assise sur ces chaises, parmi eux. Puis elles. A les voir tous bosser, bailler, penser, se regarder. Se sourire. Et ces sourires qui se parlent. Ces regards qui se croisent. Sans ne jamais se poser quelque part.

    Les petits bouts de papier griffonnés de petits mots qui volent de mains en mains, du devant jusqu'au fond, de la gauche vers la droite. Diagonal. Aussi.

    Le voir s'arracher la peau autour des ongles. Et regarder ce sang qui commence à venir. Faire des traits partout avec son stylo cramé. Et penser que.

    Il fait des bulles et il s'en fout. Et ce prof qui admire notre bordel. Qui pense que tout le monde fera comme lui : se taire. Et penser que.

    Il s'en fout, il se pourri. A le voir sous ce préau, qui ce gèle. A se mordre les lèvres. Avec cette écharpe remontée jusqu'aux yeux. Et cette capuche enfoncée au plus possible. Et ce bruit.

    Qui te tire de tes pensées. La calculette qui est tombée. [En cours d'anglais, ouais]. Et ce prof qui te fixe. Qui insiste. Et tous. Eux. Qui te regardent, qui rient, qui sourient. Te donnent le vertige. Tu laisses ces morceaux étalés par terre.

    - Je ramasserais plus tard.

    Ton voisin qui rigole comme une casserole. T'attends que le prof tourne enfin le dos. Tu proposes un jeu à ton voisin. Sans trop lui laisser le choix de la réponse.

    - On joue à pousse-pousse.
    - C'est quoi ce jeu ?

    Y'a pas de meilleurs façon d'expliquer, que de mettre le jeu en pratique.

    Tu pousses sa trousse. Un peu. Un peu. Un peu.

    « Bam. »

    Tout éparpillés par terre. Tout. Dans le bruit.
    Le voisin qui te fixe. Avec un drôle d'air.
    Tu hausses les épaules.

    - Bah quoi ? Ca c'est du pousse-pousse!
    - Il est naze ton jeu.

    Puis t'as ce tic. D'hausser les épaules encore une fois. Avec un sourire.

    - Alors il doit te plaire.
    - Bof, pas le jeu.

    Et une suite, qui te fait rire un peu trop.

    Et ce prof qui gueule.
    - Dégagez tous les deux.

    Ramasser la calculette, les stylos qui trainent. Les livres et les cahiers. Se casser.

    On n'a pas un peu eu ce qu'on voulait, là ?


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  • Quand les habitudes se perdent alors qu'on ne cherche que des repères. Quand ils se retrouvent, qu'on se met de coté, qu'on essaye de se faire gentiment oublier. Quand on oublie ce que deviennent nos mots qui ne veulent plus sortir que d'une façon strident.

    Quand il n'y a que ce bloc pour me connaitre, même mieux que moi-même. Mieux que quiconque. Lorsque que l'écran noir ne laisse apparaitre que ces fleurs. Fanées. Naissantes.

    Même les naissances, quand elles deviennent inutiles et futiles. A tes yeux. Que même cette putain de feuille traine encore sur ta moquette, depuis des mois déjà. Tu ne l'a pas ramassée. Ni lue. Toujours au même endroit.

    Quand il n'y a que ce trop plein de vide pour te rappeler que quelque chose te manque. Quand tu me réponds que ce n'est que la clope. Que ce genre de chose, ce n'est qu'à la télé.

    Alors y'a quelques mois, encore, je vivais dans un feuilleton, c'est ça ?
    Alors dans quelques mois, même avec enormément de temps, ça ne sera plus jamais comme ces quelques mois auparavant.

    Hum.

    Et j'ai mon stylo qui coulait sur mon matelas. Des taches de bleu. Des taches d'enervement. Qui foutent le camp. Sans autorisation.

    Et j'ai cette plume qui me glisse entre les doigts. Qu'en a marre de tout, elle aussi. Elle se pete en deux et se retrouvent remplacée par une bille.

    Tiens, ca me rappelle quelque chose.

    Alors je ne dis pas oui et je ne dis plus non.

    Je reste ici et je répète "peut-être" un peu trop souvent. Je ne suis plus crédible quand j'arrete de faire semblant alors... Et je parle trop quand je me souviens qu'on me ment.

    Et je me retourne tellement rarement pour regarder qui est là. Je préfère encore te dire que tu peux foutre le camp. Comme la plume. Comme l'encre. Comme les taches. "Pauv' tache". Sans avoir à les devisager. Sans être dévisagée.

    Je ferme, juste un tour parce que je sais bien que le second ne sert jamais à rien. Ce n'est qu'une perte de temps.

    Je la fait tourner en rond, je me pose, je m'autorise. Je me cache pour aller mieux. Et ne pas prendre le risque d'être devant leurs yeux.

    Comme un délit.
    Et l'encre qui dégouline.

    Et si. Je dis que. Je deteste.
    Le contraire. Ca voudra dire.


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  • J'avais juste envie de changer de blog, et finalement, je crois bien que je vais changer de tout, en gardant juste des reste de par-ci, de par-là.

    Parce qu'assez d'être comme un mouchoir. Celui qu'on jette. Celui dont on se sert juste lorsque l'on ne va plus aussi bien. Celui qu'on prend quand on veut, et qu'on jette quand on veut. Qui ne dis rien et ne montre rien.

    Alors je dois faire quoi quand on me dis d'être patiente alors que ca fait deux mois que je le suis ? Alors je fais quoi quand on me dit d'assumer mes conneries dont je ne connais pas l'existence ? Alors je fais quoi quand je sais que ca sera trop dur et que tout se recassera bien trop tôt ? Alors je fais quoi quand je sais d'avance que la suite est foutue ? Alors je fais quoi, quand je ne sais pas ce que je veux, quand je veux tout, quand je ne veux plus rien ?

    Et que j'en ai marre de chercher des réponses dans les yeux des autres. Et que j'en ai marre de fouiller et de faire le tri dans tout ces mots. Et que j'en ai marre de me remémorer les moments passés trop mal ou trop bien pour être raconter. Et que j'en ai marre d'avoir besoin de me vider la tête sur papier ou sur écran.

    Ca deviendra quoi au bout du compte ? Des mots balancés au hasard sans réfléchir ni même me servir. Des mots que je relis et qui me rappellent tous à quel point j'ai pu être conne. Des gens que je revois juste par images bien trop floues devant les yeux, dans ma tête.

    Une tête trop pleines de drôles d'idées qui s'accumulent et qui ne demandent qu'à être réalisées. Une tête trop pleine de personnes toutes plus importantes les unes que les autres. Et un coeur trop petit pour vouloir toutes les accepter. Ou le contraire.

    Et je fais quoi lorsque j'en ai assez d'être patiente, d'être calme, de dire amen, de faire semblant d'aller bien. Et tu crois que je fais quoi quand je me casse trop vite le soir. Et tu crois que je fais quoi quand je met une eternité à donner signe. Et tu crois que je fais quoi quand je suis des heures enfermées. Et tu me crois vraiment quand je te réponds oui tous les jours, à cette même question qui reviens sans cesse sur toutes les lèvres.

    Et je fais croire que tout est parfait, que le sourire aux lèvres et que tout s'envole. Et j'écris des notes bien trop longues pour être presque sure que personne n'en lira la totalité. Que personne n'osera comprendre le fond, que personne.

    Et je fais quoi quand je deviens parano et que je m'imagine des trucs qui peut-être sont faux mais me paraissent assez vrais pour m'arracher ces quelques larmes.

    - Ca fait deux mois que j'attends.
    - On est deux dans ce cas.

    Et je dois faire quoi quand on me sors ça.

    - Ben oublie moi et continu ta vie.

    Et je dois faire quoi quand on me sors ça.

    - C'était bien, avec elle ?
    - ...
    - Alors ?
    - J'aime pas tes questions.

    Et je dois faire quoi quand j'aime pas les réponses de mes questions connes qui n'ont qu'un but, celle de me faire mal pour me rendre compte que.

    Et quand on me sors des phrases qui blessent, sans aucun détours, sans y penser, je dois assumer aussi ou j'ai quand même le droit de dire "fermes ta gueule et va te faire foutre" ?

    Et quand j'en dis trop comme dans cette note, j'ai le droit d'assumer ou je dois censurer ?

    C'est un peu con ce besoin urgent d'aller mal pour que j'ouvre enfin les yeux sur notre réalité. C'est un peu con ce besoin urgent que j'ai de vouloir vomir. C'est un peu con ce besoin urgent que j'ai de vouloir canaliser. C'est un peu les besoins urgents. Genre avoir une envie pressante d'aller aux chiottes quand t'es en plein devoir, c'est un peu con pour toi. Ouais non c'est vrai, t'as plus de devoir...

    C'est complètement maso de s'attacher aux gens de cette façon là.

    Et on dois faire quoi quand on a envie de s'enfumer la tête à longueur de journée alors qu'on ne fume pas.

    Et je fais quoi quand j'ai l'impression d'être trop persuasive ou tellement chiante que plus personne n'ose insister.

    Un peu d'implication, trop de possessivité, un peu de vide, trop de ça.
    Et comme elle dit "La vraie vie à mon avis est ailleurs". Non pas "où vivent les sirènes, non pas "aux portes de l'Eden", non pas "au paradis même". Mais ouais, "là où le courant nous mène". Et "tout reprendre à zéro".

    Et laissons nous partir comme nous sommes venus.


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