• J'aurais aimé lui dire de ne plus jamais me parler, d'aucune façon que ce soit. Que s'il décidait de m'ignorer, de ne plus me donner de nouvelles, qu'il le fasse jusqu'au bout. Qu'il ne vienne pas tout chambouler une fois de plus, raviver tous ces trucs trop difficiles à assumer. De ces trucs à la con, impossibles. Et interdit par certain. Je vais finir par croire que je n'ai aucune morale.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Mais non, je ne dis rien. Parce que malgré tout ce que je peux penser une fois que le «mal» est fait, c'est une joie sur le coup, qui retombe quelques instants plus tard mais pendant ces quelques minutes, je crois que si même une araignée géante se pointée devant moi, je m'en ficherais totalement. [Quand on sait à quel point j'ai peur de ces sales bêtes, je mériterais une médaille d'honneur]. Quelques minutes qui me donnent l'espoir d'un lendemain.

    <o:p> </o:p>

    Qui retombe de plus en plus vite, mais de moins en moins haut. Parce que je m'y attends et pourtant. Ca fait pourtant toujours aussi mal, la suite. C'est juste comme retoucher au même bleu, chaque jour. Je vais me rendre malade quelques temps, en fermant ma gueule, et au bout d'un moment je referais comme avant, comme si de rien n'était.

    <o:p> </o:p>

    Finalement, le lendemain n'existe jamais avec ceux que l'on veut. Le mois suivant existe à peine, parfois. Je n'ai jamais su si ce n'était qu'un jeu. Peut-être que je ne saurais jamais, peu importe.

    <o:p> </o:p>

    Ce lendemain, il existe avec la facilité quotidienne, qui devient douloureuse. Mais ce n'est pas grave, on se plait dedans. Ce n'est pas forcément doux, c'est juste assez confortable et les chemins ne sont pas si tortueux. Ca nous donne une raison, d'être là. Même d'avoir de la merde à écrire. Si cette facilité n'existait pas, le choix serait vite fait.

    <o:p> </o:p>

    J'attends bien trop pour une personne qui, je crois, s'en fiche totalement.

    <o:p> </o:p>

    En réalité, je n'aurais pas aimé lui dire. Ca me semble tellement irréel que quelqu'un puisse manquer à ce point, même lorsqu'on lui parle. Comme un truc plus qu'inachevé.


    1 commentaire
  • Ceux qui m'exaspèrent à attendre que je parle, ceux qui veulent m'arracher les mots de la bouche. Ceux qui ne connaissent pas la définition du mot respect, et autres mots que l'on aligne trop facilement sans forcément les penser. Les regards hypocrites, les curieux, ceux qui préfèrent ignorer, ceux qui préfèrent y régner. Les autres qui oublient, le moindre petit sourire reçu, chaque détail qui se grave. Soupir. Les gravures ne sont plus éternelles, chaque chose se soigne, se comble. Il parait. Je ne sais toujours pas faire. La petite fille qui attend patiemment que je tienne ma promesse, les paroles dites pour la réconforter, la rassurer ne serait-ce qu'un peu, de ces choses que je ne pourrais même jamais faire, et les choses plus futiles que je ne prends pas le temps de faire. Mais je me permets de critiquer ces enfoirés qui ont de belles paroles, qui s'envolent souvent. Trop souvent. Lui. Lui, et ses parents qui ne s'entendent plus, moi qui trinque en essayant vaguement de lui faire comprendre que ce n'est pas étonnant, quand on n'a plus de vie privé depuis plus d'un an. Mais lui. Lui, qui n'est même pas capable de quitter une fille qu'il ne connait que depuis deux ans, lui qui se permet quand même de dire à ses parents de se séparer, parents ensemble depuis une éternité. Amoureux, quand même. Lui, égoïste toujours. Pense à son bien-être sans se soucier des sentiments, qui ne pense qu'aux occasions. D'être tranquille, bonheur d'une pièce vide, d'une mère qui se casse, espoir. Croit en une pitié qui n'existera jamais, croit que je console, que les petits malheurs font regretter, font revenir. Croit qu'on passe l'éponge sur une tonne de sous-entendus blessants. Amour, toujours. Lui, tout pour moi, rien pour lui mais tout pour lui. Tout. Embrouillée, fatiguée. Espoirs d'un lendemain qui ressemble à hier, qui efface hier. Je ne sais plus. Perdue dans le vague. Des falaises, des sommets, des chutes, des fracas. Bruyants, envahissants. Je n'ai jamais su. Peut-être. L'attente, trop longue, trop, trop tout, trop rien. A la fois. Ne plus y croire. Mensonge, menteur. Tous faux. Les sourires, les regards, les promesses, les sentiments, les cœurs. Les personnes. Lui. L'Autre, qui fait semblant de ne pas voir. Amour qui n'est pas partagé. Qui ne l'est plus. Qui ne l'a jamais été, peut-être. J'y tiens, à mon tour de faire des sous-entendus dans l'espoir qu'il comprenne, que putain. Que putain. A quel point c'est long sans lui, à quel point il manque à ma vie. Il n'y comprend rien. Non, il fait semblant de ne pas comprendre. Ca l'amuse. Mon amour l'amuse, de savoir que quelqu'un le désire, pense à lui quand il ne pense qu'à une autre. De savoir que quelqu'un souffre, peut-être, pour lui, à cause de lui, des murs, des espoirs qu'il donne et retire aussitôt. Embûches, auxquelles je m'accroche, pleine d'espoir. Putain d'espoir. Je hais l'espérance. Toutes. Celle de s'en sortir, d'y arriver, de toucher un but. D'atteindre une cible. Un cœur. Rien qu'une personne. Espoir de merde. Qui ne m'apporte rien. Plus rien. Rien que ses lèvres, son sourire. Obsédée par les sourires. Les yeux qui brillent. Les vrais sourires. Ceux qui ne permettent pas au doute de s'infiltrer. Qui font s'envoler les déceptions. Tout ça, c'est de l'espoir. Rien que de l'espoir. Je ne sais parler que de ça. Même si je n'y crois pas, je n'y crois plus, j'y crois tellement, à la fois. Permission de vivre, de continuer, en se disant que. Peut-être un jour. A mon tour. En laisser une part aux autres. Faciliter la tâche de monsieur Espoir, se chiffonner.


    votre commentaire

  • D'accord, j'ai pu dire presque tout. Un peu directement, beaucoup de sous-entendu, légèrement poussée aussi. Juste presque. Depuis le temps. D'accord, il n'y a pas vraiment eu d'écoute, ou si peu, mais puisque le résultat aurait été le même. Je n'ai pas été très bien comprise, mais si je l'étais si souvent, ça se saurait, hein.


    Et puis l'espoir de sentir près de moi ta présence, je ferai sans.


    D'accord, finalement ca va foutre plus de merde qu'autre chosen mais de jeter deux trois choses qui pèsent trop lourd, ce n'est pas  négligeable. Et il n'y a pas que ça qui ne l'est pas, mais on n'a pas tout ce qu'on veut. Au moment voulu. Mouais.


    Et puis tes appels et ta voix que j'entends, que j'attends constamment, je ferai sans.


    Après tout, enlever quelques mots qui atteignent un peu trop, ca doit couter trop cher pour le petit bonheur d'une, à quoi bon ? T'as bien raison. Je me demande un peu à qui en vouloir, ce n'est pas faute de ne pas avoir eu de perche à attraper. Elles étaient bien là. Peut-être un peu glissantes. Faut croire. Ou la peur qu'elles ne soient là juste pour me foutre un peu plus le moral en l'air. Pas seulement, mais principalement. Parce que finalement la transparence, je n'y crois pas plus que ça.


    On sait bien qu'un seul être vous manque et tout est dépeuplé.


    J'ai bousillé ce qu'il en restait pour racheter un de ces vieux trucs qui me fait un peu rêver parfois, un de ces vieux trucs qui fini toujours par me glisser des mains. Un de ces trucs sur lesquels je pourrais m'étaler des heures sans me lasser. Je crois. Mais qui s'éloigne sans garder un seul souvenir. Qui me fait tourner la tête à longueur de journées et finit toujours par me filer le vertige. Le genre de trucs qui me parait inaccessible, et peut-être pas tant que ça finalement.


    Et alors je remonte à contre-courant la force du torrent qui m'attire à toi.


    Parce que l'ordre des mots ne me convient pas. Parce que l'assemblage que j'attendais n'est pas envoyé et que je n'y crois plus. Et que j'ai bien trop peur de n'être qu'un petit divertissement qu'on finit par jeter sans aucun remord, sans se poser aucune question, juste parce que quelqu'un ne sera pas "que". Peur qu'on me laisse y croire de trop pour finir par me rire au nez. Tout ce qui fait que les perches retombent à la flotte et que je les regarde couler jusqu'à me décider à m'accrocher à l'une d'elle. Pour mieux sombrer. M'enfoncer. Boire un peu trop la tasse. Et revenir dans le néant de ces quelques mois trop long.


    Je ferai sans toi.


    Pauline Croze - Je ferai sans.


    votre commentaire
  • Se réveiller avec la vague impression que quelque chose ne va pas, quelque chose a changé, quelque chose ne doit pas aller, oui c'est une obligation, et se prendre dans la gueule toute cette douce réalité devenue amère en une seule nuit passée. Parce que maintenant, quelque soit l'heure dans la matinée, mon téléphone n'affichera plus un seul sms.



    Des fois je me dis, je vais voyager.  Souvent géant, j'ai envie de rester. Là.



    Parce que quand même, c'était un peu la seule personne qui me donnait envie d'ouvrir les yeux à 6h du matin pour lire juste quelques mots suffisant à me filer le sourire, et qui ne m'empêchait pas de me rendormir tout aussi tranquillement. Quand même, je continu d'ouvrir les yeux à 6h du mat' pour lui, sauf que c'est pour voir mon écran vide et que retrouver le sommeil est plutôt pénible, mais ca c'est une mauvaise habitude qui était bien agréable, faut dire.



    Souvent j'ai envie de t'embrasser. C'est rare, quand je souhaite que tu ne sois pas. Là.

    A espérer que chaque chose se perd, pas seulement les personnes. D'ailleurs je ne les perds pas non plus, je les vire de ma vie en les regrettant aussi amèrement que l'est devenue cette putain de réalité, c'est mon art rien qu'à moi. Je lui avais pourtant écrit une lettre dans l'après midi, juste pour lui coller un sourire comme il sait si bien me les donner, puis finalement. Quelques petits bracelets pour sa filleule qui finissent toujours explosé sur son petit poignet. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Elle est vielle, mon histoire. J'suis pas le premier à penser ça. Rien à foutre, tu sais quoi.



    Je n'ai pas eu le temps de l'envoyer, cette lettre. Je suis un peu conne, parce que j'avais quand même en tête de lui dire quelques mots bien choisi pour bien faire comprendre que là, je n'en peux plus, mais j'ai quand même écrit cette foutue lettre. Ouais ok, très conne, ca ne changera rien, le fait est.



    On va quand même faire comme ça. On va cracher nos souhaits, on va donner de la voix. Et toi donne-moi donne-moi.



    Tu sais bien que je dis ça, mais que dans une semaine à tout casser je suis là, à te souler avec tout ces prétextes qui n'ont même plus de sens mais qui dans le fond... Ce n'est pas vrai. Comme d'habitude, tu sais. [Tout un art, je vous dis]. J'ai de sales habitudes. Ouais, justement, comme d'habitude, dégueulasse d'en venir aux promesses qu'on ne veut pas tenir, mais putain ce que c'est dur sans, ce que je peux le haïr d'avoir besoin de lui comme ça. Ou me détester moi-même, c'est tellement flou.



    C'est pas facile de savoir pourquoi. Pas facile pas possible de compter sur soi. Quand dans la rue je te donne.



    Lui a perdu l'habitude de me retenir, dommage moi ca me plaisait, ca ne m'empêchait pas d'être garce, mais ca me plaisait. C'est quand même vraiment chouette d'être aimée, mais le retour que j'en donne est loin d'être chouette. Je me demande pourquoi, je lui demande pourquoi, jusqu'à lui en vouloir de ne avoir de réponses qui me plaisent. Très très conne ? Ouais... Un peu exigeante ? A peine.



    Mes yeux pour que tu vois. Tu me donnes tes mains pour recevoir. A dire qu'on est un peu radin. Faudrait se donner.



    Je suis quand même loin d'être la plus maso des deux. Et puis, on verra le résultat des choses dans quelques jours. Ou quelques mois.



    Un peu d'espoir. Arretons là, tu veux bien. Laisse moi me rincer près du lavoir. Y'a plu' de raison de.



    Là tu vois, tu m'as dit que dans quelques jours tu reviendrais, j'ai de l'espoir, j'essaye d'y croire, mais si ce n'est pas le cas je crois que je ne m'en remettrais pas de cette claque. J'aurais du mal à me foutre en tête que je lui pourri quelques mois, quelques années ou juste quelques jours, de plus, parce que je n'ai pas tenue les promesses et que j'ai préféré la lâcheté qui l'a habité pendant ces deux années.



    Se faire croire. On est pas vieux, amoureux, on reste seul le soir. Et toi. Donne-moi donne-moi.



    Je ne sais plus quoi faire. Et c'est dommage que tu prennes le risque de me perdre juste parce que t'as besoin de liberté. Ouais, c'est dommage mais je risque de mourir étouffée.



    C'est pas facile de savoir pourquoi. Pas facile pas possible de compter sur soi.



    Bande son : Louise Attaque - Cracher nos souhaits.


    votre commentaire
  • Je me gave de lecture, comme pour empirer, comme pour améliorer, comme pour me dire que. Des lectures pessimistes, des lectures qui n'ont de sens, des œuvres, et puis des merdes, mais quand même. Il n'y a plus que ce savant mélange qui sache me faire sourire, qui me fait croire.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Quelques sourires empruntés et puis aussi, tu sais bien que je [...]. Le tout résumé en sept petites lettres. Je dois être la deuxième lettre du premier mot. Tu dois être la cinquième lettre du deuxième mot. Oui, sans doute. Cette ressemblance qui nous éloigne tant.

    <o:p> </o:p>

    Tant, tellement, que cela en devient insupportable. 

    <o:p> </o:p>

    Juste un regard posé me semble tellement impossible, tellement loin, tellement, tellement.

    <o:p> </o:p>

    C'est bien simple, j'ai l'impression de ne vivre plus que pour lui. Ca me tue. Parce que je suis bien la seule à me crever de cette façon, entre nous. J'ai comme l'impression d'avoir été une poupée gonflable, sans arrières pensées mal placées, à qui l'on a enlevé le bouchon et voilà, tout mon corps est rangé dans un placard et mon cœur gonflé à bloc prend trop de place dans cet emballage fade, vide d'amour offert, rempli d'amour à offrir, oppressant.

    <o:p> </o:p>

    Des mots écrits ici et là qui ne trouverons jamais d'autres yeux que les miens pour lire, relire. Même si plus jamais je ne me comprendrais à nouveau. Un jour.

    <o:p> </o:p>

    Et puis. Oh, oui, tellement de chose qui me semble aujourd'hui tellement superficielles et qui pourtant continu de me faire vivre, chaque jour un peu plus, en oubliant au jour le jour, en vivant au jour l'hier.

    <o:p> </o:p>

    Le lendemain me semble hier, je veux des hiers où l'on pouvait encore, où l'on pourra encore, faire comme si de rien n'était. Faire semblant comme je sais si bien le faire lorsqu'il s'agit d'ignorer mes souffrances à venir et d'exagérer les tiennes à n'en plus finir, à en devenir insupportable jusqu'à avancer l'échéance. Mais si tu savais.

    <o:p> </o:p>

    A quel point je regrette de t'avoir retenu. Je me hais, d'avoir toujours autant retenues ces personnes qui me tenaient à cœur, qui me tenaient le cœur, et me mener surement par le bout du cœur. Tristement ouais, je me hais d'avoir un putain de cœur capable d'aimer à m'en faire crever.

    <o:p> </o:p>

    Les amours les plus profonds sont les plus destructeurs et ça, rien que pour ça, je crois que le mélodrame me va à ravir. Parce qu'aimer en surface ne me collera jamais au cœur. Celui même qui arrête de battre quand ma tête se met à prouver à nouveau que celui-ci n'est pas qu'un simple salaud. Non, c'est aussi un sale traitre qui fait fuir ces rares personnes que. J'aurais pu aimer avec un retour.

    <o:p> </o:p>

    Mais tant pis pour notre gueule, c'était tellement mieux avant. Quand nous avions le contrôle du temps et que les hiers étaient multipliés à souhait, que nous assassinions le temps. Aujourd'hui le temps est devenu l'assassin, je ne sais pas trop combien de victime il a fait dans cette courte vie, mais je trouve que c'est déjà beaucoup trop.

    <o:p> </o:p>

    Il y a un temps pour tout. Cela doit être pire que tout.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique