• Ce ne seront que des regrets, les années passées et les mois qui arrivent. Il ne restera plus que ça parce que je ne saurais plus rien voir d'autre. Ca ne tourne pas bien rond et ce doit être comme ça, sûrement. Je me demande encore ce qu'il y aura la semaine prochaine, et demain, et tous les jours, finalement, comment se sortir de ça. De ce truc dans lequel on s'enferme en jetant la clé. Tout est verrouillé et tout remonte, se noyer sous les regrets, dernier choix et premier prix de ta connerie. Mais ça n'aurait jamais sonné autrement, on se rassure comme on peut, le même refrain à la va vite, par habitude et par cœur, on devine les phrases qui vont sortir, qui vont énerver, qui vont blesser, qui vont clouer. Et on en joue. Parce qu'il n'y a plus que ça a faire une fois le tapis de jeu est déroulé. Ca pourrait être un jeu de gamins un peu cinglés qui se demandent à quel point ça peut faire mal de se lancer des pierres à la gueule. Et plus tard les pierres sont remplacées par des mots, des attitudes qu'on ne comprend plus, et la douleur n'est plus physique, elle est tout simplement différente. On ne comprend plus rien et dans le fond, c'est peut-être ça le plus emmerdant. Ne plus se comprendre soi-même, ne pas comprendre sa propre douleur et faire comme si tout allait bien, parce que tu fais ça si bien.

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    Jusqu'au jour où tu ne t'arrêtes plus de péter ton câble, chaque jour, la routine est différente et ça reste une routine tout aussi emmerdante, juste un peu plus pesante. De savoir que chaque jour il y aura un détail de trop, rien qu'un détail qui fout tout en l'air, d'appréhender les moments à deux, de préférer en être éloigné, de ne plus vouloir parler de peur de sortir la connerie du jour qui fera tout exploser.

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    Et finalement, tout explose.


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  • Je saurais pas dire ce qu'il y a. J'ai juste envie de me crever les tympans avec de la musique abrutissante. De lire les histoires de ces pétasses du l'Upper east side, et avoir une fois, rien qu'une petite journée, les mêmes soucis qu'elles : fais chier, qu'est ce que je vais mettre ? Allé, je dois me réjouir, c'est deux des problèmes que j'ai pas, ces histoires de fringues et de gerbe.

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    Non, moi mon principal problème, c'est mes névroses. J'ai tellement les jetons d'être quittée que je pourrais me jeter par la fenêtre juste pour être celle qui se casse la première. J'en aurais presque rien à foutre de blesser les gens auxquels je tiens le plus, dans ces moments où j'ai l'impression que tout se barre en couille.

    Le malaise, c'est que c'est pas juste une impression. Tout se barre dans tous les sens. Je me fais tellement chier avec lui que je ne sais plus si la veille a été une bonne ou une mauvaise journée, si j'ai le droit de l'envoyer chier sans raison ou si je me dois d'être la gentille fille adorable qui se préoccupe des activités de la journée.

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    Alors il faut bien une échappatoire. Un jour de repos. Même si depuis des mois, le nombre de jour de repos est passé de un, à 4. Quatre longues journées pendant lesquelles j'ai pas à tenir un crachoir, pendant lesquelles je suis seule, pendant lesquelles je peux le détester de ne pas me demander de venir.

    Je pourrais le laisser planter comme une merde. Mais je le laisse juste planter pour venir le récupérer, comme si de rien n'était, c'est exactement ça. Comme une connasse pourrie gâter qui sait qu'au fond, c'est juste une trouille monstrueuse de le perdre pour de bon. Et c'est un cd rayé qui tourne sans cesse. Une bonne musique qui a été gâchée par trop de coups, par trahison et par ennui.

    Alors dire que je t'aime plus, c'est tellement répétitif, ça en devient une habitude. Je me demande si ça le touche encore que j'aligne ces quelques mots aussi simplement que je lui dirais que je meurs de soif. Et je me persuade que le jour où il refusera de céder, qu'il me laissera dans la merde que j'ai créée, je pourrais peut-être être heureuse, un peu plus tard. Parce que je ne crois pas pouvoir être heureuse avec quelqu'un que j'aime vraiment. Alors je choisis la simplicité, parce qu'après tout, pourquoi faire compliquée quand on pense qu'on n'a qu'une vie. J'ai conscience d'être une grosse conne, j'essaie d'assumer, faut avouer que c'est pas si simple.

    Son : Nothing like You and I.


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