• Je n'ai entendu parler que de ça aujourd'hui. Ca fout les boules. Hé, t'as vu il est avec machine. Ouais, j'ai vu. Je les ai même croisé. Collé serré. J'en gerberais. C'est dingue, je me suis dit putain, c'est lui, obligé de passer à côté. Mais non, c'était pas lui. Sauf qu'en faisant trois pas de plus, il était là avec l'autre. Sixième sens. Du coup, obligé de passer à côté et de regarder ailleurs. Parce que deux secondes de plus et j'avais la rétine qui brûle. Et sans doute pas que la rétine. Surtout avec son putain de sourire permanent, genre je m'excuse de vivre. J'en ai appris des choses. L'os n'est pas prêt de refaire surface il semblerait. Et je me suis dit que c'était pas si mal, après tout, après tout on finit par crever et y'a plus qu'à espérer que la mort ne soit rien d'autre qu'un rien. Allez pas croire non plus que je suis suicidaire, hey. Non, juste qu'on y est obligé, d'accepter et de se taire, d'encaisser et d'en parler en écrivant, parce qu'en parler vraiment, ça me ferait chialer instantanément. Et j'en ai pas une folle envie, tu vois. De pleurer devant un groupe de fille en manque de potins. Pas une envie folle. Alors je me suis dit que c'était pas bien grave. Des moyens pour oublier un court instant y'en a des dizaines. Au moins. Y'a le rire d'une gamine ou juste la peur d'un malade mental dans le bus. Y'a les filles qui me saoulent ou juste les bars où elle nous traîne. Même s'il faut attendre une éternité avant. Même si, même si, même si. Même si j'ai encore la preuve que les trucs comme ça, c'est bien sympa cinq minutes, au bout de trois mois ça risque d'être l'orgie totale. C'est déjà assez limite comme ça. Limite si j'ai pas juste à sortir un briquet pour avoir une cigarette, limite si j'ai pas juste à dire j'ai soif pour qu'on me propulse dans une brasserie, limite si c'est pas elle qui va le pire. Limite si les filles ne s'aiment pas juste quand l'une risque de faire une syncope dans la rue ou se lâcher les nerfs sur le premier venu. Ou pas.

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    Alors dans le fond, mieux vaut se dire que c'est qu'un truc qui sera oublié dans quelques temps, même si c'est pas toujours vrai. Dans le fond mieux vaut faire semblant plutôt que de regarder le spectacle. Spectacle assez discret pour le moment, et je crois pas que soit vraiment mieux. C'est sans doute assez clair quand même, mais faire travailler mon imagination, c'est loin d'être une bonne idée. Je suis plutôt du genre à me faire des films super sympa, quand les deux ne sont pas là où ils devraient êtres.

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    Plutôt du genre vachement toute seule. On m'a toujours dit que les rêves finissaient souvent en cauchemars. On y est.


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  • Il parait que ça finit par passer. Je vais te dire, j'y crois pas. Quand quelque chose passe, trépasse, se retrouve aux oubliettes, c'est pour mieux remonter quelque chose de plus lourd à accepter. De plus difficiles à encaisser. Un truc que tu vas porter dans ton dos tout au long de la journée et qui t'empêchera de trouver le sommeil. Qui te fera te retourner une centaine de fois dans ton lit une place aux lattes à moitié défoncée. Pas autant que tes pensées, ceci dit. Qui te rendra amorphe et qui te fera sourire comme une conne, parce que t'as vraiment trop de mal à croire que ta vie soit un tel merdier et que ton esprit ne puisse pas s'empêcher de vagabonder. Alors t'essayes de minimiser, tu souris. Tu fermes bien ta gueule aussi. Parce que t'as le souvenir que la dernière fois que t'as dit quelque chose d'important, c'était au monsieur de ton cœur qui bat pas vraiment pour lui, que c'était pour lui dire que si t'allais si mal c'était à cause d'un mec et de sa conasse, et que pour ce mec en question tu pourrais vendre ta grand-mère. Bien sûr, tu lui as pas dit comme ça. C'était du genre un peu plus subtil, du genre qui l'énerve beaucoup et qui lui fait dire que en gros, il te dit  « hé tu veux qu'on baise » tu lui dis « pourquoi pas ». En gros. C'était beaucoup moins subtil par sa faute. Mais c'est pas bien grave, parce qu'en gros, une fois de plus il prouve que c'est un connard. Je m'en serais passé, à vrai dire, m'enfin. Il m'a dit « je reviens, je vais brancher un truc ». Ouais, bah le truc, je commence à me demander si c'était pas l'antenne de son grand-père qui habite à l'autre bout du monde, là. Parce que bon c'est bien gentil, mais il est toujours pas revenu, ce con. Mais c'est pas bien grave. Moi j'ai les yeux bouchés par l'autre et sa putain géniale. J'ai eu mal de ce sourire qu'il aurait bien pu se foutre au cul, parce que c'était le truc qu'il fallait surtout pas faire, un sourire. Surtout quand on comprend pas trop pourquoi, qu'on est un peu conne et jamais trop sure de rien. Quand on se dit que putain, on s'y prend vraiment trop tard en toute occasion. J'ai les sentiments en pagaille. Ca fait sept mois que je lui répète que je suis toute seule bien que, eh ben tu vois, j'y suis enfin. J'y suis enfin et j'ai plus qu'à me délecter de leur bien être, peut-être bien même de leur amour. Si c'est pas de l'ironie, je te demande ce que c'est.

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    C'est quand même vachement de SA faute. Un jour, j'aurais sans doute oublié qui est désigné. Mais ouais.

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    Aller, tu sais quoi, c'est pas si grave, ça finit toujours par passer. En attendant je vais passer six putains de mois. Le temps commence à être long.


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  • J'ai toujours cet espoir. C'est dingue. Ca fait quoi, un an ? Un an, presqu'un an. Comme l'année dernière. Tous les ans, ça fait un an. Je sais bien que ce que je dis n'a aucun sens, comme ça. C'en est juste bourré.

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    Oui tu vois, je suis le genre de personne qui ne perd pas espoir très facilement. J'y crois, tu n'imagines pas comme j'y crois. Même moi, j'ai du mal à y croire parfois, de me surprendre à espérer encore. Comme ça, d'un coup, ça me prend, et je me dis putain, mais j'y crois encore. J'y crois toujours. N'importe quand, vraiment, à n'importe quel moment. Et j'en reste toute conne. Muette. Je voudrais bien ne plus y croire, moi. J'aimerais tellement. Mais c'est mission impossible. Version fille désespérée. Enfin, pour le coup, c'est plutôt fille en surdose d'espoir.

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    J'écris, dans l'espoir. Je suis connectée, dans l'espoir. Je sors, dans l'espoir démesuré. Je regarde l'enveloppe sur le téléphone, dans l'espoir...infini. Et je tombe toujours. Je fini toujours par me casser la gueule en beauté. Je commence à maîtriser l'atterrissage. Je commence à amortir. Je commence, tout juste. Un an, quand même, il est grand temps de s'y habituer.

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    Merde, je suis toute seule. Je suis toute seule à deux et je me dégoûte en silence. Je tiens à lui comme ce n'est pas permis, et toi. Eh bien, toi. Je t'aime juste, comme ça ne m'est pas permis. Oui, je t'aime juste, parce que faudrait pas non plus que j'avoue trop de chose d'un coup. Même si t'es le seul à ne pas le savoir. Soit parce que t'as de la merde dans les yeux, soit parce que j'ai de la merde dans les yeux. Je préfère la première solution. Le pourquoi est tout bête : ça me laisse de l'espoir, plein d'espoir, un bol. Une marmite. Aussi grande que celle dans laquelle Obélix est tombé. Tu te rends compte. J'en ai à revendre, j'en ai pour dix, pour vingt, pour mille.

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    Le seul problème, c'est que j'ai beau vendre, donner, offrir, la jauge revient toujours au même point. J'en gaspille une lueur à chaque instant, mais j'ai beau gaspiller, j'ai beau...c'est toujours la même chose.

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    Est-ce que tu le sais, seulement ?
    Non, bien sûr que non, tu ne sais plus rien.
    Pire, tu ne veux plus rien savoir.

     

    Tu le ronges.


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  • Tout mal, juste là, en dedans. Parce que maintenant j'en suis sure. J'aimerais bien dire que c'est un connard et rien d'autre, mais non, c'est pas vraiment possible. De le dire, pas que c'en soit un. A vrai dire, j'en doutais pas vraiment, mais quand la réalité s'installe vraiment, ça fait un sacré clash dans la gueule, un truc qui te remue les tripes bien comme il faut. Pas grave. Ouais, c'est ça. Vraiment pas grave.

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    Je voudrais arrêter là, me faire une raison, me dire enfin « voilà c'est fini », ce pont entre nous deux c'était beau et joyeux, j'avais tant de désir mais pour deux.

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    J'ai envie d'un truc bien niais. Là, tout de suite. Genre quelqu'un qui me dirait qu'il est là si j'ai envie, besoin. Ca soulagerait un peu d'avoir une épaule bien réel sur laquelle chialer quand ça va moins, quand ça pas du tout. Sans forcément s'en servir, juste savoir que cette putain d'épaule existe. Mais non, faut croire que non.

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    Bien sur, j'ai peur du vide, d'être seule dans les moments rudes, sans personne qui m'aime. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus l'cœur à ça.

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    J'ai juste un petit tas de personnes que je ne vois jamais, un autre tas bon qu'à faire les cons, un autre tas que j'ose pas déranger et pourtant. Parce que je les trouve trop bien pour. Et je ne sais pas vraiment si c'est con ou sensé.

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    Je veux pas couper les ponts, juste m'en éloigner, faut bien que les gens puissent traverser...et comme ça on pourrait encore, si tu veux bien, se croiser.

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    Un truc bien niais. Quelqu'un qui dise je t'aime sans vraiment le penser, quelqu'un dont j'ai rien à foutre, mais ce serait niais quand même. Sans violence dans quoique ce soit. Quelqu'un que je puisse quitter sans chialer comme un ballon d'eau troué. Quelqu'un que je puisse appeler à n'importe quelle heure et qui viendra sans montrer que ça le fait chier si c'est le cas.

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    Je voudrais retrouver les mots qui te filaient des frissons dans le dos, un peu de volupté serait pas de trop, et comme ça on pourrait faire comme si de rien n'était.

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    Un truc niais, j'ai pas vraiment besoin de faire un dessin. Jamais eu l'occasion d'avoir quelque chose sans en donner un retour. La sensation que tout n'a été fait que pour ça. On n'a pas grand-chose à vivre mais le peu on le vivait. De travers mais bien. Laidement mais bien. Violemment mais bien. On le vivait bien sur le coup, personnellement mal par la suite. Fallait juste accepter, fermer sa gueule pour éviter les crises et les prises de têtes qui valaient pas grand-chose, les prises de têtes pour si peu. Eviter les prises de tête pour pouvoir fermer les yeux, se dire que c'est comme ça, que c'est pas grave et même agréable un moment, fermer sa gueule pour dormir en paix.

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    Bien sur, j'ai peur du vide, d'être seule dans les moments rudes, sans personne qui m'aime. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus l'cœur à ça. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus le cœur à ça.

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    Bande son : Plus le cœur à ça – Mademoiselle K.


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