Un air de fête...

J'ai un peu de mal à faire ce drôle de deuil, comme si c'était trop récent, trop vieux, pas assez franc. Mélange de sentiments, tous aussi dégueulasse les uns que les autres. Les bons comme les mauvais.

J'ai retrouvé un de ces chemins tortueux, qui fait vivre un peu plus, ressentir chaque chose un peu plus fort. Un chemin que je ne connais pas, une de ces routes qui a bien trop de tournants pour savoir lequel choisir. Un labyrinthe dans lequel je me perds, inévitablement. Où les pensées s'entremêlent, où je dis un peu n'importe quoi à n'importe qui.

Parce que voilà, finalement, je me suis perdue. Une fois encore, j'aurais besoin d'une main. Pas vraiment de n'importe laquelle. Une des seules qui a su être là, au bon moment. Pile quand j'en ai eu besoin. Une main qui m'a finalement laissé tomber, comme d'autres. Une chute un peu trop rapide pour être douloureuse, sur le coup. Qui anéanti sur le moment. Et qui laisse des marques. Quelques cratères, à l'intérieur. Je ne sais où. Qui font mal, un peu trop souvent se ravivent. Pour ne pas qu'on oublie, pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Et pourtant.

J'en crève. Juste d'envie, c'est déjà ça.

J'ai dû supprimer les photos, j'ai dû supprimer sa voix, ses messages, son image dans ma tête. Il ne me reste plus que les souvenirs, les putains de souvenirs qui me font toujours sourire, avec de plus l'envie de quelques larmes qui ne savent pas s'échapper.

Et cet aspect un peu glacial, ce mur un peu partout autour de moi, avec toutes ces fissures qu'ils ont su faire mais ne se sont pas donner le mal de voir plus loin.

Rien d'intéressant à y trouver, à y voir, rien à partager, rien. Juste un mur de glace vers lequel il ne fait pas bon traîner. Qui brûle un peu trop, qui ne fait pas sourire ni pleurer. Aucun sentiment. Juste une ignorance bien plus blessante que la haine, qui comble les brèches.

Et essayer d'oublier, encore. Encore.

Déportivo - Sur le moment.